Les os du malheur
D’or sont les os du malheur.
Leur éclat n’a nulle part où aller.
Il plonge en lui-même,
Transperce la neige.
Les pères éplorés que nous buvons
Et le lait maternel et l’ultime puanteur
Nous pouvons y rêver mais pas y penser.
Des os dorés incrustent l’abîme.
D’or d’argent de cuivre de soie.
Le malheur est l’eau troublée par le lait.
Crise cardiaque, assassin, cancer.
Qui croirait ces os si bons danseurs ?
D’or sont les os du malheur.
Le squelette tient le squelette.
Les paroles de fantômes doivent rester inconnues.
L’ignorance est ce que nous apprenons.
Stan Rice, L’Agneau, 1975